Aétius s'enfonce en Italie prêt à soumettre le faible Empereur Valentinien. Il a rappelé le comte d'Afrique dénommé Boniface.Ce dernier est supposé loyal à l'Empereur. Valentinien lui confie les rares troupes stationnées en Italie avec mission d'empêcher le Magister Militiae de parvenir jusqu'à Ravenne, capitale de l'Empire d'occident depuis bien longtemps. Ravenne entourée de marais est plus facile à défendre que Rome.
Boniface dispose de deux auxilia: les iovï gallicani et les mauri osismiaci (en dessous) que l'on peut reconnaître à leur bouclier spécifique.
Des unités de lètes sont présentes...portant fièrement des symboles chrétiens ou païens. Les lètes sont des esclaves qui seront affranchis s'ils servent bien Rome.
Une unité de cavalerie va tenter de s'opposer à la redoutable cavalerie hunnique d'Aétius: on ne donne pas cher de sa peau !
Des contingents de barbares sont également présents avec leurs propres armes et leurs chefs: foederatii ayant juré fidélité à Rome, occupant légalement le territoire romain et prêts à le défendre en cas d'invasion de la part d'autres barbares ou contre un rival de l'Empereur, ce qui fut le cas à la bataille de Ravenne en 432 après JC.
Les figurines sont des 28 mm Foundry, avec quelques Gripping Beast. La plupart des décors sont fait maison.
Prochainement sur ce blog...l'armée d'Aétius...mais aussi le résultat de mes devoirs de vacances: la rentrée approche, c'est le moment de préparer la reprise: du mousquet et tomahawk, un peu de guerre civile écossaise, les régiments étrangers de la division Curial à Leipzig et plein d'autres choses dont mes deux prochaines armées (suspense).
Ce blog est dédié aux photos de figurines historiques de 28 mm. Bon voyage dans le passé...
dimanche 28 août 2011
mardi 2 août 2011
La peinture à l'huile...c'est pas difficile
Il m'a souvent été demandé comment on peut peindre du 28 mm à l'huile. En général, la peinture à l'huile est réservée aux figurines de plus grande taille. Certes, à cette échelle, on ne peut pleinement utiliser toutes les techniques classiques, mais il est possible de se faire plaisir avec quelques jolis fondus qui donnent toujours des effets spectaculaires sur les tissus ou pour la peau. La figurine que j'ai choisi est intéressante pour ce dernier aspect: Magua (vous savez, dans le dernier des Mohicans) une figurine de chez Conquest Miniatures de la gamme "500 nations".
Je vais vous détailler la peinture de cette figurine en 7 phases qui peuvent être effectuées au cours d'une même séance. A ce propos, une des spécificités de la peinture à l'huile étant son temps de séchage de 2 à 3 jours, on ne peut peindre en continu, mais par étapes successives. D'ailleurs, en peinture à l'huile comme en construction automobile, on travaille à la chaîne...mais il vaut mieux être adroit qu'à Détroit !
Phase 1: une sous couche blanche à l'acrylique, puis un lavis noir à l'huile pour boucher les trous et éviter que l'on ne voit des portions de métal. Toutes les qualités de la figurine apparaissent immédiatement: précision de gravure, justesse des proportions et dynamisme de la pose.
Phase 2: La couche d'apprêt. A poser avec suffisamment de précision pour éviter de perdre du temps à la reprise. Attention, à bien étaler la couche de peinture: ici, la couche d'apprêt fait quelques stries qui apparaissent sur la peau...l'éclairage rasant est révélateur de ce léger défaut.
Vue de l'arrière.
Phase 3: Un lavis en brun rougeâtre. Tout simplement, de la peinture très diluée avec de la thérébentine que l'on applique avec un gros pinceau et qui va se ficher dans les creux. On pourrait s'en dispenser, mais je trouve que cette technique facilite et accélère la couche finale, celle qui consiste à fondre les teintes et donner le relief. Elle contribue également à augmenter le contraste général de la figurine par un léger effet de transparence.
Phase 4: Le traitement de la peau est un peu particulier compte tenu du fait qu'il s'agit d'un amérindien au teint un peu halé. Un brossage de la teinte de base éclaircie (au jaune de Naples ici) avec un pinceau brosse à la largeur bien adaptée; puis on dessine au pinceau fin dans les creux avec la teinte de base foncée (terre de sienne foncée à laquelle j'ai ajouté du rouge foncé). Une ou 2 heures après on fondra ces 2 teintes en passant un pinceau suffisamment souple à la jonction des parties éclaircies (convexes) et sombres (concaves). Main légère exigée. Contrairement à ce que l'on fait dans les échelles supérieures, on ne travaille pas en tapotant sur les surfaces à fondre, mais en faisant glisser le pinceau dans le sens de la plus grande longueur. Pratiquer après une ou 2 heures de séchage est un bon compromis, mais on peut travailler dans le frais (sans temps de séchage) ou "dans le semi dur" après 3 ou 4 heures...mais il faudra un pinceau un peu plus dur ou insister d'avantage, ce qui nécessité du doigté. Avec l'huile plusieurs techniques sont possibles, ce qui n'est pas le cas à l' acrylique (et toc).
Phase 5: Un dernier passage sur la peau pour donner encore plus de relief avec la teinte de base encore plus éclaircie. Pas de fondu ici (c'est du 28 mm, pas du 90 mm !), simplement une touche sur l'arête du nez, le haut des paumettes, le sommet des épaules et le dessus des doigts. Les dessins sur les jambières hautes en tissus (appelé mitasses) illustre une technique que j'utilise très souvent pour donner du relief: dessiner le contour et après séchage, remplir les creux en prenant soin de laisser un liseré noir entre l'extérieur et l'intérieur. Certes, c'est délicat, mais cela donne plus de profondeur, ce qui est important à cette échelle. Un mot sur les yeux: 2 petits points blanc dans la cavité oculaire peinte préalablement en noir (quand c'est sec évidemment). Précision chirurgicale impérative, mais rendu supérieur à la technique du point noir sur fond blanc qui donne toujours un rendu style "yeux de gobi", comme on dit du côté de Marseille.
Phase 6: On entre dans les phases de finition...des petits points, des traits de partout pour rappeler l'art de la décoration en Amérique. Des tatouages, très en vogue aussi chez les amérindiens. Les bagues du mousquet visualisent une technique que je pratique pour les métaux, mais qui n'a rien de spécifique puisque je passe une teinte métal acrylique, suivie d'un lavis noir pour le fer ou terre de sienne brûlée pour le laiton ou l'or. La touche finale est constituée par un brossage à sec avec la teinte idoine (argent ou vieil or) sur les arêtes.
Vue de l'arrière, on distingue mieux le rythme des motifs du pagne et du bord des mitasses.
Phase 7: Des p'tits points, des p'tits points, toujours des p'tits points...une véritable épidémie de rougeole (comme celle qui décima beaucoup de ces fiers guerriers): sur l'étui du poignard, sur les tatouages, sur le medecine's bag. Le tout au pinceau ultra fin et sans trembler...et quand on rate, on efface et on recommence et pour le coup l'huile et son séchage lent, c'est l'assurance de travailler sans précipitation avec un p'tit coup de thérébentine jusqu'à plusieurs heures après. Le rouge du tatouage du front a été réalisé en une fois dans le frais: la couche d'apprêt (écarlate), éclaircissage avec de l'orange et fonçage avec du brun pour souligner le relief (des lignes parallèles que l'on fond avec un pinceau essuyé après chaque opération).
A ce stade là, si vous voulez d'avantage taquiner le goujon (c'est plus correct que de parler du fondement des mouches), quelques coups de pinceaux trempés dans le noir pour souligner les sangles, les jonctions tissus accessoires, rectifier un dépassement de limite, un trait tremblé (si, si çà arrive à tout le monde, moi le premier...!). Mais là, çà prend beaucoup de temps...pour une pièce comme cela, il m'aura fallu 2 heures, plus demi heure pour le soclage.
La photo en situation: Et voilà le travail...Magua vous lance un défi devant un rocher sacré
Et bonne peinture à l'huile....maintenant que vous savez tout ou presque tout.
Je vais vous détailler la peinture de cette figurine en 7 phases qui peuvent être effectuées au cours d'une même séance. A ce propos, une des spécificités de la peinture à l'huile étant son temps de séchage de 2 à 3 jours, on ne peut peindre en continu, mais par étapes successives. D'ailleurs, en peinture à l'huile comme en construction automobile, on travaille à la chaîne...mais il vaut mieux être adroit qu'à Détroit !
Phase 1: une sous couche blanche à l'acrylique, puis un lavis noir à l'huile pour boucher les trous et éviter que l'on ne voit des portions de métal. Toutes les qualités de la figurine apparaissent immédiatement: précision de gravure, justesse des proportions et dynamisme de la pose.
Phase 2: La couche d'apprêt. A poser avec suffisamment de précision pour éviter de perdre du temps à la reprise. Attention, à bien étaler la couche de peinture: ici, la couche d'apprêt fait quelques stries qui apparaissent sur la peau...l'éclairage rasant est révélateur de ce léger défaut.
Vue de l'arrière.
Phase 3: Un lavis en brun rougeâtre. Tout simplement, de la peinture très diluée avec de la thérébentine que l'on applique avec un gros pinceau et qui va se ficher dans les creux. On pourrait s'en dispenser, mais je trouve que cette technique facilite et accélère la couche finale, celle qui consiste à fondre les teintes et donner le relief. Elle contribue également à augmenter le contraste général de la figurine par un léger effet de transparence.
Phase 4: Le traitement de la peau est un peu particulier compte tenu du fait qu'il s'agit d'un amérindien au teint un peu halé. Un brossage de la teinte de base éclaircie (au jaune de Naples ici) avec un pinceau brosse à la largeur bien adaptée; puis on dessine au pinceau fin dans les creux avec la teinte de base foncée (terre de sienne foncée à laquelle j'ai ajouté du rouge foncé). Une ou 2 heures après on fondra ces 2 teintes en passant un pinceau suffisamment souple à la jonction des parties éclaircies (convexes) et sombres (concaves). Main légère exigée. Contrairement à ce que l'on fait dans les échelles supérieures, on ne travaille pas en tapotant sur les surfaces à fondre, mais en faisant glisser le pinceau dans le sens de la plus grande longueur. Pratiquer après une ou 2 heures de séchage est un bon compromis, mais on peut travailler dans le frais (sans temps de séchage) ou "dans le semi dur" après 3 ou 4 heures...mais il faudra un pinceau un peu plus dur ou insister d'avantage, ce qui nécessité du doigté. Avec l'huile plusieurs techniques sont possibles, ce qui n'est pas le cas à l' acrylique (et toc).
Phase 5: Un dernier passage sur la peau pour donner encore plus de relief avec la teinte de base encore plus éclaircie. Pas de fondu ici (c'est du 28 mm, pas du 90 mm !), simplement une touche sur l'arête du nez, le haut des paumettes, le sommet des épaules et le dessus des doigts. Les dessins sur les jambières hautes en tissus (appelé mitasses) illustre une technique que j'utilise très souvent pour donner du relief: dessiner le contour et après séchage, remplir les creux en prenant soin de laisser un liseré noir entre l'extérieur et l'intérieur. Certes, c'est délicat, mais cela donne plus de profondeur, ce qui est important à cette échelle. Un mot sur les yeux: 2 petits points blanc dans la cavité oculaire peinte préalablement en noir (quand c'est sec évidemment). Précision chirurgicale impérative, mais rendu supérieur à la technique du point noir sur fond blanc qui donne toujours un rendu style "yeux de gobi", comme on dit du côté de Marseille.
Phase 6: On entre dans les phases de finition...des petits points, des traits de partout pour rappeler l'art de la décoration en Amérique. Des tatouages, très en vogue aussi chez les amérindiens. Les bagues du mousquet visualisent une technique que je pratique pour les métaux, mais qui n'a rien de spécifique puisque je passe une teinte métal acrylique, suivie d'un lavis noir pour le fer ou terre de sienne brûlée pour le laiton ou l'or. La touche finale est constituée par un brossage à sec avec la teinte idoine (argent ou vieil or) sur les arêtes.
Vue de l'arrière, on distingue mieux le rythme des motifs du pagne et du bord des mitasses.
Phase 7: Des p'tits points, des p'tits points, toujours des p'tits points...une véritable épidémie de rougeole (comme celle qui décima beaucoup de ces fiers guerriers): sur l'étui du poignard, sur les tatouages, sur le medecine's bag. Le tout au pinceau ultra fin et sans trembler...et quand on rate, on efface et on recommence et pour le coup l'huile et son séchage lent, c'est l'assurance de travailler sans précipitation avec un p'tit coup de thérébentine jusqu'à plusieurs heures après. Le rouge du tatouage du front a été réalisé en une fois dans le frais: la couche d'apprêt (écarlate), éclaircissage avec de l'orange et fonçage avec du brun pour souligner le relief (des lignes parallèles que l'on fond avec un pinceau essuyé après chaque opération).
A ce stade là, si vous voulez d'avantage taquiner le goujon (c'est plus correct que de parler du fondement des mouches), quelques coups de pinceaux trempés dans le noir pour souligner les sangles, les jonctions tissus accessoires, rectifier un dépassement de limite, un trait tremblé (si, si çà arrive à tout le monde, moi le premier...!). Mais là, çà prend beaucoup de temps...pour une pièce comme cela, il m'aura fallu 2 heures, plus demi heure pour le soclage.
La photo en situation: Et voilà le travail...Magua vous lance un défi devant un rocher sacré
Et bonne peinture à l'huile....maintenant que vous savez tout ou presque tout.
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